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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 06:05

Le Pr+®sident Boni YAYI lor de son allocution +á la journAddis-Abeba, le 27 janvier 2013

·        Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine ;

 

·        Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie ;

 

·        Excellence, Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies ;

 

·        Excellence Monsieur Recep Tayyip Erdogan, Premier Ministre de la République de Turquie, Invité d’honneur ;

 

·        Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations ;

 

·        Excellences Mesdames les Premières Dames ;

 

·        Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine ;

 

·        Monsieur Nabil Al-Arabi, Secrétaire Général de la Ligue des États Arabes ;

 

·        Monsieur Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité Nationale Palestinienne et Président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ;

 ·        Mesdames et Messieurs les Ministres ;

 ·        Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales ;

 

·        Mesdames et Messieurs

 

 

A l’ouverture des travaux de notre Conférence, je voudrais inviter l’assistance à avoir une fois de plus une pensée pour nos regrettés John Atta Mills, ancien Président du Ghana et Meles ZENAWI, ancien Premier Ministre d’Ethiopie, qui nous ont quittés au cours de l’année 2012. Nous gardons encore à l’esprit leur force de conviction et leur engagement remarquable à la cause de l’Afrique ainsi que la qualité de leur leadership. Nous venons de saluer leur mémoire à juste titre et je vous remercie.

 

Après notre dernière conférence de juillet 2012, nous voici à nouveau réunis au siège de notre organisation continentale dans cette belle et historique cité d’Addis-Abeba, capitale de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, pour célébrer l’Afrique et renouveler notre foi en son avenir que nous envisageons avec confiance.

 

Permettez-moi d’exprimer, en votre nom à tous, nos sincères remerciements à l’endroit du peuple frère et du gouvernement de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie et notamment à son Excellence Monsieur Hailemariam Desalegn,  Premier Ministre d’Ethiopie, pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé et les facilités mises à notre disposition. En vous exprimant nos sincères félicitations pour votre élection, je voudrais vous assurer, Monsieur le Premier Ministre, du soutien indéfectible de tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre continent dans l’exercice de vos lourdes charges à la tête de la République sœur et amie d’Ethiopie.

 

En ce début d’année nouvelle, je ne peux manquer de saisir cette heureuse occasion pour adresser à vous tous ici présents, à vos familles et à vos pays respectifs mes meilleurs vœux. Je forme le souhait que l’année 2013 soit pour notre continent et pour chacun de nos pays une année de paix, de prospérité et de concrétisation de nos ambitions pour l’Afrique.

 

L’année 2012 qui vient de s’achever, a connu la brillante réélection de Son Excellence Monsieur Ernest Bai Koroma à la tête de la République de la Sierra Léone et la remarquable accession à la Magistrature suprême de la République du Ghana, de Son Excellence Monsieur John Dramani Mahama.

 

En votre nom à tous, je leur adresse mes sincères et fraternelles félicitations et je saisis l’occasion pour former le vœu que les élections qui vont se dérouler au cours de cette année 2013, dans plusieurs Etats membres, soit des moments pour ces Etats de renouveler leurs engagements en faveur de l’agenda de l’Union Africaine sur la base des principes cardinaux de la Charte Africaine de Démocratie, de Bonne Gouvernance et des Elections.

 

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

 

Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,

 

La présence parmi nous de Son Excellence Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, est pour nous signe d’encouragement et je lui exprime notre reconnaissance pour son engagement et ses initiatives constantes en faveur de la paix, de la sécurité et du développement en Afrique et dans le monde.

 

La tenue de notre Conférence est aussi rehaussée par la présence de nos illustres hôtes venus nous témoigner de leur soutien et de leur solidarité envers l’Afrique.

 

A cet égard, je voudrais souhaiter en votre nom, la bienvenue à Son Excellence Recep Tayyip Erdogan, Premier Ministre de la République de Turquie, l’Invité d’honneur de la Conférence. Monsieur le Premier Ministre, votre présence parmi nous est l’expression tangible de l’intérêt sans cesse croissant que votre grand et beau pays porte à l’Afrique et à notre Union. Nos pays apprécient hautement le dynamisme du modèle économique de votre pays ainsi que la coopération grandissante et diversifiée que le Gouvernement turc entretient avec les Etats africains. Le périple que vous venez d’effectuer dans quelques pays du continent est le témoignage de votre volonté de renforcer les liens d’amitié et de coopération de la Turquie avec l’Afrique. C’est pourquoi en cette circonstance privilégiée, je voudrais vous remercier au nom de mes Pairs, pour avoir accepté de partager avec nous la vision africaine de partenariat stratégique avec le reste du monde.

 

Notre Conférence est également honorée de la participation de Son Excellence Monsieur Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité Palestinienne et Président du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), à qui j’adresse mes vives félicitations pour l’admission de la Palestine à l’ONU, en tant qu’Etat observateur, lors de la 67ème Assemblée Générale des Nations Unies.

 

Je salue aussi la présence de Son Excellence Monsieur Nabil Al-Arabi, Secrétaire Général de la Ligue des États Arabes, organisation avec laquelle l’Union Africaine et ses Etats membres entretiennent d’excellentes relations de coopération.

 

Excellences,  Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, 

 

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

 

Distingués invités,

 

Mesdames et Messieurs,

 

Il y a un an, vous avez à l’unanimité, porté votre choix sur l’Afrique de l’Ouest, à travers ma modeste personne, pour assumer la présidence de la Conférence de notre organisation continentale dans un contexte marqué par de nombreux défis à la fois politiques, économiques et sécuritaires.

 

Au terme de mon mandat, je voudrais vous témoigner à nouveau et du fond du cœur ma profonde reconnaissance pour cette marque de confiance et de considération et pour le soutien constant dont j’ai bénéficié de votre part durant l’accomplissement de ma mission.

 

Je sais particulièrement gré à tous les Chefs d’Etat et de gouvernement ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté d’Afrique et du monde qui m’ont accompagné de leur disponibilité, de leurs conseils avertis et de leurs encouragements.

 

Mes remerciements s’adressent enfin aussi à monsieur Jean PING, ancien Président de la Commission et à Madame Nkosazana DLAMINI ZUMA, actuelle Présidente, à tous les Commissaires ainsi qu’à tout leur personnel pour le dévouement dont ils ont fait montre à mes côtés durant l’exercice de mon mandat à la tête de notre Union.

 

C’est le moment pour moi de vous rendre compte de l’exécution de ma mission. Mon intention ce faisant, n’est pas de vous présenter un bilan exhaustif mais de partager avec vous certains constats qui ont été faits et certaines actions qui ont été menées durant mon mandat.

 

Qu'il vous souvienne, qu'en janvier 2012 ici dans cette même salle, nous nous étions séparés presque au bord d'une fracture, du fait de l'élection manquée du Président de la Commission de notre Organisation.

 

Souvenez vous que du fait de ces contradictions, nous n'avons même pas pu réussir à aborder avec toute l'attention qu'il mérite le thème central de notre sommet à savoir « Stimuler le commerce intra-africain ».

 

Souvenez-vous que nous avons passé les premiers six mois de l'année 2012, en conciliabules à travers plusieurs mini sommets que j’ai organisés à Cotonou au Bénin, pour trouver des solutions à ce blocage. Pendant ce temps, certains de nos États étaient en situation difficile sans que nous soyons en mesure d'aller à leur secours.

 

La volonté politique et les tractations diplomatiques ont permis de relever ce défi avec l’élection, en juillet 2012 et cela pour la première fois de l’histoire de notre Organisation continentale, d’une femme comme Présidente de la Commission de l’Union Africaine, en la personne de Madame Nkosazana Dlamini Zuma. Ce dénouement heureux a permis de relancer notre Organisation continentale mais non sans laisser de séquelles.

 

Mes chers Collègues,

 

Préoccupé par la question de leadership du continent, j’ai fait en sorte tout au long de ma mission, que les Chefs d’Etat et de Gouvernement du continent, dans un esprit de collégialité et de solidarité, conjuguent leurs efforts afin que l’Afrique parle d’une seule voix et assume sa part de responsabilité dans la gestion des affaires de notre planète.

 

Dans cet esprit, je me suis évertué à être le porte voix de toute l’Afrique dans différentes arènes internationales, notamment au G8, au G20, à la Conférence de Rio        + 20, aux côtés de notre Porte-parole, Son Excellence le Président Denis SASSOU NGUESSO de la République du Congo dont je salue le leadership, au 5ème Forum de coopération Chine-Afrique, au sommet des pays Non Alignés, aux Nations Unies. J'ai, en votre nom, défendu nos valeurs cardinales d'unité, de paix et de stabilité, de sécurité, de démocratie et de bonne gouvernance.

 

Mes chers collègues,

 

L'Afrique, berceau de l'humanité est aussi source d'espérance et d'espoir pour l'humanité toute entière. Je n'en veux pour preuve que, malgré la morosité économique et financière que traverse le monde, l'Afrique connaît une croissance économique de l'ordre de 6%, nettement au dessus de la moyenne mondiale même si ce taux demeure insuffisant pour éradiquer la pauvreté dans notre continent.

 

L'Afrique regorge aujourd'hui de tous les atouts pour assurer son développement. Pour engager et réussir les combats pour le bien-être de nos populations, nous disposons aussi des programmes et projets dans différents secteurs stratégiques comme ceux de l’énergie, des infrastructures, de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, de l’environnement, de l’éducation, de la santé, de l’assainissement, pour ne citer que ceux-là, aujourd’hui pilotés en conformité avec la vision du NEPAD.

 

Pour y parvenir nous devons régler un certain nombre de préalables qui ne dépendent ni de l'extérieur ni des populations dont nous avons la responsabilité, mais de nous mêmes dirigeants de l'Afrique contemporaine.

 

Comment pouvons-nous aller à la renaissance de notre continent et à sa prospérité si nous ne travaillons pas davantage pour renforcer les bases de l'unité, de la stabilité et de la sécurité de notre continent ?

 

A la lumière des leçons tirées de l’exercice de mon mandat et des défis contemporains à relever par l’Afrique afin de réaliser les idéaux des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, l’avenir de notre Organisation dépend d’abord et avant tout de ce que nous avons de plus cher à partager : l’unité politique et la cohésion, qui ne sont pas envisageables sans la paix, la stabilité et la sécurité, gages d’un développement durable pour une Afrique intégrée, pacifique et prospère.

 

C’est à ce titre que, compte tenu de l’importance de cette question, j’ai entrepris une tournée circulaire dans les pays de l’Afrique Centrale, Australe et Orientale où j’ai pu m’entretenir avec une dizaine de Chefs d’Etat de cette question de retour des guerres et de l’instabilité chronique de notre continent. Je m’empresse de présenter mes excuses à tous mes Chers collègues que je n’ai pas pu rencontrer pour raison de calendrier. De ces échanges, j’ai tiré des enseignements édifiants.

 

Mes Très Chers Collègues,

 

D’abord au niveau de chacun de nos pays, la question de la paix et de la sécurité doit être, de façon constante, au cœur de nos préoccupations et se traduire par une gouvernance au-delà des clivages ethniques, claniques, régionalistes ou basée sur les différences de sexe, de religion et de couleur toutes choses qui nous divisent et nous empêchent d’avancer sur la voie de l’unité et du développement. Nous devons à cette fin, redoubler d’efforts pour la mise en place de systèmes électoraux libres et transparents dans nos pays et veiller au respect scrupuleux des constitutions adoptées par nos peuples et du principe de l’intangibilité des frontières, tel que consacré par les textes fondamentaux de notre Organisation.

 

Mes Chers Collègues,

 

Au niveau régional, le constat qui se dégage de mon expérience est que nous nous écartons de plus en plus des objectifs qui ont présidé à la création des Communautés Economiques Régionales (CER) conçues par nos Pères fondateurs comme des instruments de planification et de coordination de nos efforts d’intégration économique. Aujourd’hui, l’on assiste à un risque de cloisonnement et à une faiblesse de synergie entre les Etats d’une même région, et d’une région à une autre.

 

En effet, au nom du principe de la subsidiarité, il s’observe une tendance pour le moins regrettable consistant, pour la gestion des questions notamment d’ordre sécuritaire concernant une région, à mettre à l’écart les autres régions qui auraient pu, au nom de la solidarité interrégionale et de l’unité africaine, apporter leur soutien combien salutaire.

 

Il nous faut donc à la fois œuvrer pour le renforcement de l’unité politique au niveau de chacune de nos régions, préalable au rapprochement entre les CER.

C’est à ce prix que nous réussirons à accélérer le processus d’intégration de notre continent, à travers les complémentarités interrégionales et l’assistance mutuelle entre elles.

 

Mes Très Chers Collègues,

 

Enfin au niveau continental, le constat est plutôt amer en ce sens que les rôles exacts et respectifs du Président de la Commission de l’Union, du Président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Organisation et du Président en exercice de l’Union Africaine ne sont pas clairement définis, donnant souvent lieu à une confusion totale lorsqu’il s’agit de parler d’une seule voix au nom de notre cher continent.

 

Il urge de mon point de vue, de chercher les voies et moyens de remédier à une situation aussi déplorable, qui ternit l’image de marque de notre Union et porte atteinte à son efficacité. Dans ce cadre, ne serait-il pas opportun de revisiter les textes fondamentaux de notre Organisation en vue de corriger de tels dysfonctionnements ?

 

Comme vous le savez, le Président de l’Union est proposé à la Conférence par les régions. Ce dernier aurait gagné en légitimité s’il était élu par le collège des Chefs d’Etat et de Gouvernement des cinq régions à l’instar de la pratique en Europe, laquelle par cette pratique évolue ainsi vers une seule nation, stable et paisible. Le Prix Nobel de la Paix à lui décernée vient d’en être la consécration.

 

Chers Collègues,

 

Vous conviendrez sans doute avec moi que les questions de sécurité, de stabilité et de gouvernance sont intimement liées, d’où l’intérêt et l’importance du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) dont nous fêtons le 10ème anniversaire, pour le développement, la cohésion et l’unité de nos pays respectifs et de notre continent.

 

L’Afrique doit se donner aussi les moyens pour jouer sa partition dans l’amélioration de la gouvernance mondiale. Elle ne peut y parvenir sans une nouvelle gouvernance du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), appuyé par un système de surveillance multilatérale et de veille au niveau continental, dont le rôle sera de restaurer la culture de la paix, de la stabilité, de la sécurité, de non-agression et de respect du principe de l’intangibilité des frontières reconnu par notre Institution. Elle ne peut y parvenir sans la renaissance de nos mécanismes de prévention des conflits et de règlement des conflits. C’est à ce prix que l’Afrique, plus unie et plus forte, pourra préserver son indépendance et prendre part au banquet des nations.

 

La gouvernance continentale nous interpelle aussi quant à la place et au rôle du Parlement Panafricain dans l’architecture institutionnelle de notre Union.

 

Comment en effet, pouvons-nous concevoir une Union Africaine des Peuples, au-delà de l’Union Africaine des Etats, des Gouvernements et des régions, sans envisager de renforcer le pouvoir de décisions et la légitimité du Parlement Panafricain, ce qui se traduirait par un mandat électif en lieu et place du mode actuel de désignation, et par un contrôle effectif du Parlement sur l’action de l’Union conformément aux traditions démocratiques ?

 

Excellences,

 

Mesdames et Messieurs,

 

Comment comprendre que face aux différents périls qui menacent jusqu'à ses propres fondements, l'Afrique, bien que disposant des moyens d'organiser sa propre défense, a continué d’attendre ?

 

A titre d’exemple, je salue la France qui, face au délai de réaction extrêmement long des Leaders africains et même de la Communauté internationale, a pris les devants pour faire ce que nous aurions dû faire, face au terrorisme international qui menace le Mali, notre sous région, notre continent et le monde.

 

Au nom de l’Afrique, je saisis cette occasion solennelle pour renouveler notre profonde reconnaissance au Président François HOLLANDE, pour son leadership, pour sa vision et pour sa décision salutaire d’engager les troupes françaises aux côtés des Forces armées maliennes, à la demande du Gouvernement malien, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, en vue de libérer le Peuple malien du terrorisme, rétablir l’intégrité territoriale du Mali, renforcer la sécurité en vue du retour de la tradition démocratique dans ce pays.

 

L’urgence de la situation appelle à la mobilisation générale pour la mise en œuvre rapide de la résolution 2085 du Conseil de Sécurité, en vue du déploiement sans délai de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA), pour laquelle des pays africains mobilisent déjà leurs forces et moyens. La liste n’est pas fermée. C’est le lieu de remercier tous les pays dont les troupes sont déjà sur le terrain d’opération et, par anticipation les autres pays dont les troupes suivront, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs.

 

C’est le lieu de saluer l’Algérie et le Peuple algérien pour avoir organisé une riposte appropriée à la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas. Nous présentons les condoléances du continent à l’Algérie ainsi qu’aux nations dont les ressortissants ont péri dans cette opération.

 

Je n’oublie pas les partenaires qui, de par leur engagement, ont commencé à envoyer leur soutien logistique pour soutenir la cause. Je leur demande au nom du continent d’aller plus loin pour appuyer la MISMA. Je nourris l’espoir qu’ils apporteront un engagement plus appuyé à la conférence des donateurs qui aura lieu ici même à Addis Abeba le 29 janvier 2013 en vue du financement de l’ensemble des Forces impliquées sur le terrain, en terme de troupes et de logistiques. Je salue le leadership de notre ami BAN KI MOON, Secrétaire Général des Nations Unies, dans la résolution de ce conflit.

 

Outre cette question du Mali, je ne puis m’empêcher d’évoquer la situation dramatique dans les autres foyers de tension où le dénouement se fait attendre. Vous connaissez ces foyers de tension et je sais pouvoir compter sur la sagesse de nous tous pour le retour de la paix dans ces différents foyers.

 

 

 

Excellences,

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Les exigences des temps modernes veulent que nous allions plus vite et bien. Le temps n’est-il pas venu pour nous, de constituer de véritables réseaux d’hommes d’affaires vertueux, dans le cadre d’un solide partenariat secteur public-secteur privé, pour le financement du développement de notre continent ?

 

A mon avis, l’Union Africaine pourrait prendre l’initiative de l’organisation d’un forum des investisseurs africains pour débattre de la question du financement autonome et innovant du développement de notre continent.

 

Sinon comment maintenir et améliorer la croissance économique inclusive de notre continent si l'Afrique ne commerce pas avec l'Afrique, si l'Afrique n'investit pas en Afrique, si l'Afrique ne parle pas à l'Afrique ?

 

Cette vision de notre développement n’exclut pas que l’Afrique s’ouvre davantage au reste du monde à travers la conclusion et l’animation de partenariat stratégique gagnant-gagnant, décomplexé et débarrassé de tout esprit d’assistanat. C’est dans ce contexte que l’Afrique appelle de tous ses vœux un monde nouveau, paisible et sécurisé. Cet appel de cœur nous exige la résolution de tous les conflits dans le monde, la question palestinienne et la crise syrienne sur la base des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 

Mes chers Collègues,

 

Le moment n’est-il pas venu pour nous de mettre en place un « Task-Force » constitué de hautes personnalités africaines pour revisiter les textes et mécanismes de l’Union Africaine et faire des propositions de réformes dans la perspective d’une nouvelle gouvernance de l’Union en vue de la Renaissance de notre continent selon les idéaux du Panafricanisme et la vision des Pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ?

 

La question des guerres, des rebellions, des guerres civiles et des crises inter-régions qui affectent l’image de notre continent dans les rapports que nous entretenons avec nos partenaires, est la première cause de nos difficultés.

 

Vous conviendrez donc avec moi que le mal africain n'est pas forcément exogène. Nous devons nous regarder en face et faire notre examen de conscience, pour que le cinquantenaire de notre Organisation que nous avons placé sous le signe du Panafricanisme et de la Renaissance africaine, soit enfin une occasion pour renouer avec la flamme de l'espoir que les pères fondateurs ont allumée. C'est à ce prix et à ce prix seulement que le nouveau cinquantenaire qui s'ouvre pour notre Organisation continentale sera celui de l'espoir, de l'espérance et de la véritable renaissance.

 

Mes chers Collègues,

 

Le monde nous observe, les Peuples africains nous attendent et l'histoire nous place devant nos responsabilités. Nous avons à les assumer ou à les trahir et j’ai la ferme conviction que nous ne faillirons pas. Je sais pouvoir compter sur chacun de nous tous. Je crois aussi au leadership de la Présidente de la Commission de notre Union ce jour où elle fête son anniversaire et vous me permettrez de lui présenter en votre nom un bouquet de fleurs.

 

Chers Collègues,

 

Au moment où mon mandat prend fin, veuillez recevoir mes remerciements les plus respectueux et mes vœux les meilleurs. Avec la grâce de Dieu le Père Céleste, l’Afrique sera un continent de paix, de stabilité, de sécurité et de prospérité grâce à son unité.

 

Sur ce, je déclare ouvert les travaux de la 20ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.

 

Vive l’Union Africaine !

 

Vive l’intégration africaine !

 

Vive la coopération internationale !

 

Bonne année !

 

Je vous remercie de votre bienveillante attention.

 

Que Dieu vous bénisse et bénisse notre Continent !

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 06:46

Adrien H.Parti de Cotonou pour l’hexagone aux lendemains de sa présentation de vœux au président Yayi Boni, le leader des Tchoco- Tchoco Adrien Houngbédji est rentré au bercail depuis mercredi 23 janvier 2013. Malheureusement, il rentre à un moment où le virus de la division a attaqué les militants de sa famille politique, le Parti du renouveau démocratique (PRD) à Porto- Novo. Une bonne nouvelle pour les militants PRD de Porto- Novo. Car leur leader tant attendu est rentré pour mettre fin à cette dissension.

 

De sources dignes de foi, en attendant la présentation des vœux des militants du PRD à leur leader samedi 26 janvier 2013, ce dernier a décidé de prendre langue avec les deux camps qui s’affrontent à visage découvert depuis son départ pour l’hexagone au sein du conseil municipal de Porto-Novo ce jour vendredi 25 janvier 2013 pour aplanir les divergences. La crise qui oppose en effet au conseil municipal de la ville le maire Moukaram Océni au groupe de cinq « frondeurs » autour de (03) projets de développement a trop duré et causé du tort aux militants du PRD. En cette veille des communales de 2013, cette situation n’arrange pas le PRD car elle met à mal sa cohésion. C’est entre autre le défi que s’est donné le président Adrien Houngbédji dès son retour de son voyage. C’est pourquoi, de sources proches de cette formation politique, le président Adrien Houngbédji estime qu’il faille échanger avec les deux camps protagonistes ce jour vendredi 25 janvier 2013. Mais déjà, nos sources nous apprennent que le président Houngbédji a commencé par prendre langue depuis hier jeudi 24 janvier 2013 avec quelques protagonistes pris individuellement.

 

Qui sème le vent récolte la tempête !

 

Cette crise qui secoue en réalité l’équipe municipale de la ville de Porto- Novo composée majoritairement des lieutenants Prd n’étonne guère. Elle est la résultante de l’ingérence maladroite du leader des Tchoco- tchoco depuis plusieurs mois dans les affaires municipales. On se rappelle encore des nombreuses réunions officieuses organisées au domicile du président Adrien Houngbédji pour la conduite à tenir face à certains projets importants de la ville. A commencer par le report de la construction d’un nouvel hôtel de ville annoncé aux populations à grand renfort médiatique. Raison évoquée, le non bouclage du financement alors qu’il existait un plan de financement triennal qui attendait d’être mis en œuvre. Il s’en est suivi le blocage du projet de construction du parc d’attraction et du projet de transport scolaire de la ville. Comme à chaque fin de mandat, il faut trouver un alibi pour freiner la dynamique du maire sortant quand on sait que ce poste serait bientôt mis aux enchères. D’où le blocage de ces trois projets pourtant importants pour le développement de la ville de Porto-Novo. Aussi bien futiles soient-ils, certains conseillers veulent voir plus que le bout de leur nez. Mépris et haine sont devenus leur leitmotiv. Il a suffit le message de nouvel an du maire Moukaram Océni aux populations, pour causer la débandade dans leur rang. Place à une guerre larvée de déclaration au conseil municipal de Porto- Novo. Des tracts ont même circulé dans les rues de Porto- Novo et dans les buvettes. Adrien Houngbédji avait- il demandé tout cela ? Les conseillers « frondeurs » ont profité de l’ingérence de leur leader dans les affaires municipales pour montrer leur vil dessin. Selon l’opinion publique, ces conseillers lutteraient pour revenir sur la liste simplement. A présent, ils pourraient laisser un Prd frappé par une hémorragie interne à leur mentor. Les regards des militants Prd et des conseillers municipaux sont désormais tournés vers ce dernier.

 

Thobias Gnansounou Rufino(Br Ouémé/Plateau)

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 06:30

Le chef de l'Etat lor dde son allocussionSECRETARIAT GENERAL DU MINISTERE

………….

N° 0044 /MAEIAFBE/SGM/ASS

 

Au terme de sa visite officielle en République Fédérale d’Allemagne, Son Excellence Docteur Boni YAYI, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement et Président en Exercice de l’Union Africaine, se rendra à Addis-Abeba pour prendre part, du 26 au 28 janvier 2013, aux travaux de la 20ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.

Au Sommet d’Addis-Abeba, le Chef de l’Etat présentera à ses Pairs un rapport sur l’exercice de son mandat à la tête de l’Union Africaine qui révèlera les atouts du continent ainsi que les défis à relever, pour réaliser son essor économique et améliorer son positionnement dans la gouvernance

mondiale. Le Chef de l’Etat participera également, en marge des travaux, à différentes rencontres au Sommet notamment :

- au 28ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Comité d’orientation du NEPAD ;

- au 18ème Forum du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), où il exposera le rapport d’étape 2011 sur la mise en oeuvre du Plan National d’Actions/Bénin.

Enfin, le Président de la République présidera un déjeuner de travail des Chefs d’Etat et de Gouvernement, sur la Campagne d’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique.

Fait à Cotonou, le 25 janvier 2013

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 06:28

Accueil de Horst K+ûHLER, par le chef de l'EtatLe Chef de l’Etat a effectué du 22 au 25 Janvier une visite officielle à Berlin en Allemagne. Au cours de son séjour, le Président Boni YAYI a rencontré et échangé avec les plus hautes autorités allemandes avec qui il a échangé sur la coopération bilatérale entre le Bénin et l’Allemagne, mais aussi sur les questions de paix et de sécurité sur le continent Africain. Flash sur les activités du Président Boni YAYI en Allemagne.

 

Le Chef de l’Etat a reçu ce Jeudi en Audience à Berlin la secrétaire d’Etat parlementaire au Ministère Allemand de la coopération économique et du développement. Madame  Gudrun KOPP a passé en revue les 50 années de coopération entre la République Fédérale d’Allemagne et le Bénin.

 

Le groupe Afrika-Verein , une association des hommes d’affaires et entrepreneurs Allemands intéressée par des investissements en Afrique . Son président   a été également reçu par le Chef de l’Etat. Stefan LIEBING a expliqué au Président de la République les activités de son groupe qui consistent en la promotion des échanges commerciaux entre l’Allemagne et le Bénin  

 

Michael OTTO, du groupe OTTO, intervenant dans la  formation des producteurs du coton dans les départements de l’Atacora et de la Donga ceci, dans le cadre de l’initiative « coton make in Africa » a échangé avec le Chef de l’Etat  sur la réforme intervenue dans le secteur de coton au Bénin.

 

Le Président du groupe interparlementaire pour les relations avec les Etats d’Afrique francophones de l’Ouest et du centre a eu avec le Chef de l’Etat ce jeudi une séance de travail.   La coopération entre nos deux pays a été revisitée  et évaluée. Au cours de ces échanges, M. Hartwig FISCHER  et le Président Boni YAYI ont porté un regard  sur l'avenir.

 

Emily HABER, secrétaire d’Etat au Ministère des Affaires Etrangères  a échangé avec le Président de la République du mandat du Bénin à la tête de l’Union Africaine ainsi que des relations bilatérales Bénino-Allemandes.

 

 L’Ancien Président Fédéral Horst KÖHLER a reçu en audience le Président Boni YAYI .Le Bénin, le Mali, bref l’Afrique et bien d’autres sujets ont été évoqués au cours de la rencontre des deux  hommes.

 

Uwe GAUFF est le président directeur général du group GAUFF Engineering qui intervient dans l’adduction d’eau et le traitement des eaux usagées. Il a  évoqué avec le Chef de l’Etat des possibilités de venir s’installer au Bénin comme il le fait dans plusieurs autres pays Africains.

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 05:54

Poign--es-de-Mains-entre-Angela-MERKEL-et-Boni-YAYI.JPGSur invitation de la  Chancelière de l’Allemagne, le Président de la République effectue  une visite officielle depuis ce mardi 22 Janvier 2013  en République fédérale d’Allemagne. Le  Chef de l’Etat a  reçu dans la matinée de ce mercredi le secrétaire d’Etat au Ministère de la défense pour un entretien. La coopération  entre l'Allemagne et le Bénin, le mandat du Bénin à la tête de l’Union Africaine, la situation préoccupante au Mali, l’avenir du partenariat ACP-UE, sont entre autre les sujets évoqués par le Président Boni YAYI et Rüdiger WOLF. Il faut dire que cet entretien  a lieu à un moment ou les foyers de crises sur le  continent Africain constituent une préoccupation pour la communauté internationale.  Au plan de la coopération bilatérale, le Président Boni YAYI a mis un accent particulier sur le concours de la République Fédérale de l’Allemagne pour le renforcement  des capacités de la marine nationale dans le cadre de la surveillance et la protection des côtes et des eaux territoriales béninoises. Il n’a pas occulté l’apport de la logistique de la République Fédérale de l’Allemagne dans le cadre de l’opération de la réunification du Mali. Le Gouvernement Allemand a marqué son accord de principe dans ce sens. A cet effet, l’Allemagne a promis contribuer à la constitution d’un groupe de 250 instructeurs européens  qui seront chargés de former les militaires maliens. Il mettra également à disposition deux avions  pour le transport des contingents militaires africains participant à l’opération de libération du Nord Mali. Après cet entretien, le Président Boni YAYI a été reçu  par  la Chancelière Allemande Angela MERKEL et le Président Fédéral de l'Allemagne  Joachim GAUCK.

 

 Cette rencontre se tient dans un contexte où le Bénin préside aux destinées de l’Union Africaine, et en plus  le continent est secoué par plusieurs crises dont celle au Mali. La coopération entre l’Allemagne et le Bénin et d’autres sujets de l’actualité ont été évoqués au cours de ce déjeuner de travail  auquel le Chef de l’Etat a été convié.   Le Président Fédéral de la République Fédérale de l’Allemagne a lui aussi reçu le Chef de l’Etat avec qui il a échangé sur la coopération entre les deux pays et surtout sur la question de la sécurité en Afrique.

 

Un peu plus tard dans la soirée, comme à son habitude dans les pays qu’il visite, le Chef de l’Etat a rencontré le groupe des Ambassadeurs Africains accrédités à Berlin. Ils sont les représentants du Continent en Allemagne. Le doyen dudit groupe, l’Ambassadeur PAKA du Togo a remercié le Président de la République pour les efforts qu’il ne cesse de mener pour la paix et la sécurité en Afrique. Pendant plus d’une heure, le Chef de l’Etat s’est adressé à ces représentants du continent en passant en revue la situation que vivent les pays Africains.

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 05:38

 

De sources proches du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, le ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme(Mehu), Blaise Ahanhanzo Glèlè est placé en garde à vue depuis hier dans le dossier du scandale de la construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale. En attendant d'être traduit devant la Haute cour de justice(Hcj) comme son prédécesseur, Blaise Ahanhanzo Glèlè est gardé dans les locaux de l'Ocertid pour des besoins d'enquête. Une arrestation qui amène à conclure que le dossier relatif au blocage du chantier du parlement n'a pas fini de livrer ses secrets

L'affaire de la construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale qui défraie la chronique connaît depuis hier un rebondissement avec l'arrestation puis la garde à vue de l'actuelle autorité du ministère de l'Environnement, de l'habitat et de l'urbanisme. Le ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè vient de passer sa première nuit dans les locaux de l'Ocertid, lieu privilégié où sont gardées les hautes personnalités qui ont maille à partir avec la justice.

 
Plaignant suspect ?

Convoqué par la direction de la police judiciaire de la Brigade économique et financière(Bef), le ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè, plaignant dans l'affaire du chantier abandonné du nouveau siège de l'Assemblée nationale, a été lui-même placé en garde à vue hier matin pour les besoins de l'enquête. Déjà entendu la semaine dernière pendant plus de 6 heures d'horloge par cette même direction de la police nationale, il avait confié avoir été auditionné en qualité de plaignant. Mais, qu'est-ce qui a pu se passer pour que le plaignant devienne du coup, un présumé complice ? Seule, la justice peut répondre à cette question. Toujours est-il qu'après l'arrestation puis la mise sous mandat de dépôt de deux de ses plus proches collaborateurs à savoir son assistant, Marc Kpatcha et son attaché de cabinet(Ac), Roger Sèmèvo, c'était presqu'une évidence que l'épée de Damoclès planait sur sa tête. Cela vient d'être confirmé avec sa garde à vue qui va déboucher inévitablement sur sa poursuite devant la Hcj que préside le Professeur Théodore Holo à moins que le Chef de l'Etat, Boni Yayi n'ait pas fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille.

 
Rappel

Face en effet à la lenteur que connaissent les travaux de construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale, les députés, par une question orale avec débat, ont voulu comprendre les raisons qui bloquent l'évolution du chantier. En lieu et place, le ministre de l'Urbanisme a présenté une communication qui a révélé de graves irrégularités notamment que le chantier a déjà englouti 14 milliards alors que les travaux n'ont même pas atteint les 50%. Fâchés par ce qu'ils appellent " un gros scandale ", les députés ont décidé de mettre sur pied une commission d'enquête parlementaire pour situer les responsabilités. De son côté, le gouvernement a décidé de porter plainte contre les mis en cause. La suite, on la connaît : plusieurs interpellations dont celle de l'ex-ministre François Noudégbessi. Pendant que tous les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Cotonou, François Noudégbessi lui, a été libéré. Arrêté puis placé en garde à vue depuis le 03 janvier dernier, l'ancien ministre Noudégbessi a recouvré sa liberté le mercredi 09 janvier 2013, car le Procureur de la République a estimé qu'en tant qu'ancien ministre, seule la Hcj est compétente pour connaître de son cas. C'est dire alors que son dossier sera transmis à la Hcj, compétente en la matière. C'est justement ce que vient de faire le Chef de l'Etat en demandant aux députés d'enclencher la procédure de poursuite devant cette juridiction afin que les ministres mis en cause puissent répondre de leurs actes. C'est alors que les députés ont inscrit à l'ordre du jour de leur session extraordinaire prévue pour le 04 février prochain, la requête du Président Boni Yayi. On en était là quand il y a eu rebondissement avec une nouvelle interpellation de l'actuel ministre de l'Urbanisme puis sa garde à vue.

Le moins qu'on puisse dire est qu'avec ce nouveau développement, c'est le nombre de ministres à traduire devant la Hcj qui s'accroît. Comme on peut également le constater, la garde à vue du ministre Blaise Ahanhanzo démontre que le lobby religieux a encore de beaux jours devant lui. En effet, des sources dignes de foi avaient indiqué que ce lobby a juré d'avoir la peau de Blaise Ahanhanzo. Il s'est retrouvé aussi dans les liens de la détention. Maintenant que fera Boni Yayi ? Là est la grande interrogation.

Edgar Gnimavo
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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 06:15

YAYI-ORDONNANCE.jpgBéninoises, Béninois,

 

Mes chers compatriotes,

 

Il y a seulement quelques jours, j’ai eu l’immense plaisir de m’adresser à vous à l’occasion de mon message sur l’état de la Nation devant la Représentation Nationale et à la faveur de la présentation de mes vœux de nouvel an à la Nation.

 

 

Aujourd’hui, un devoir impérieux et pressant m’amène à m’adresser encore à vous face à la situation particulièrement préoccupante que connaît notre sous-région.

 

Comme vous le savez déjà, depuis plusieurs mois, la République sœur du Mali est confrontée à une menace contre son intégrité territoriale du fait de groupes rebelles et terroristes qui, au mépris du principe de l’intangibilité des frontières reconnu par l’Union Africaine et la Communauté internationale, ont engagé un processus de partition du territoire malien.

 

Cette menace de partition s’est accompagnée d’une autre menace plus grave. Il s’agit de l’irruption dans le Nord du Mali de groupes narco-trafiquants et terroristes armés, partisans du fondamentalisme religieux et dont l’objectif est de créer au Mali un Etat islamique basé sur la Charia, un projet contraire à la laïcité de la République Malienne et à l’esprit de tolérance religieuse reconnu dans nos communautés. Il y a lieu de rappeler que dans ce projet, ces groupes terroristes se proposent de remettre en cause le caractère laïc de l’ensemble des Etats de notre sous région.

 

Dans la mise en œuvre de ce plan de déstabilisation globale, ces groupes armés recourent à des actes de terrorisme notamment les prises d’otages, les exécutions sommaires, les viols, les violations des libertés fondamentales et des droits de l’homme, les trafics d’armes et de drogues de tous genres ainsi que les actes de vandalisme sur des édifices et autres vestiges de l’histoire africaine reconnus comme un patrimoine universel par l’UNESCO.

 

En effet, l’expérience a montré que la menace terroriste ne connaît pas de frontière infranchissable. L’intolérance religieuse qui la sous-tend ne connaît pas non plus de limite spatiale.

 

En somme, le péril sécuritaire et terroriste auquel est actuellement confrontée la République sœur du Mali doit être considéré comme une menace qui touche prioritairement notre sous-région dont le Bénin fait partie intégrante.

 

C’est au regard du caractère transnational voire mondial de cette menace sécuritaire que la communauté internationale a soutenu les efforts de la CEDEAO et de l’Union Africaine à travers l’adoption de la Résolution 2085 par le Conseil de Sécurité, laquelle préconise l’envoi d’une Force internationale pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et à venir à bout du terrorisme international.

 

Mais face à l’accentuation de la menace marquée par l’avancée des groupes islamistes sur Bamako, il est apparu urgent et impérieux de prendre les mesures les plus appropriées pour éradiquer cette menace.

 

C’est dans ce cadre, que dans un geste de courage et de responsabilité salué par tous les Etats africains, la France, à la demande des autorités maliennes et en concertation avec la CEDEAO et l’Union Africaine, a pris la décision d’intervenir à travers l’envoi de troupes au Mali.

 

C’est le lieu, pour moi, de me féliciter une fois encore de cette décision salutaire, humanitaire et opportune du Président François HOLLANDE à qui nous adressons, au nom du continent africain, nos sincères remerciements.

 

C’est aussi dans ce même contexte que la CEDEAO qui s’organisait déjà pour l’envoi de troupes ouest-africaines sous commandement nigérian, a décidé d’accélérer le processus de mise en place des forces armées sur le terrain.

 

Béninoises, Béninois

 

Mes très chers Compatriotes,

 

Le Mali est confronté à une agression caractérisée contre son territoire et ses institutions. Or, en vertu des accords et protocoles communautaires au sein de l’espace CEDEAO, toute attaque contre un Etat membre est considérée comme une attaque contre tout l’espace communautaire.

 

Le Bénin, notre pays, ne peut donc se soustraire à ses engagements communautaires et internationaux.

 

C’est pourquoi, conformément aux dispositions de l’article 147 de la Constitution du 11 décembre 1990, mon gouvernement s’est réuni en Conseil extraordinaire des Ministres, le lundi 14 janvier 2013 et a décidé de marquer le soutien de notre pays à la lutte contre le terrorisme au Mali par l’envoi d’un contingent pour intégrer la Force de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA) en vue de l’instauration de la paix dans notre sous-région, donc dans notre pays.

 

A cet effet, je viens de saisir la Représentation Nationale de cette importante décision. Notre pays engagera ainsi sans délai, conformément aux dispositions du Traité de la CEDEAO ratifié par notre Institution Parlementaire, sur le théâtre des opérations aux côtes des troupes des pays frères et amis, une unité de police et une force militaire à la mesure de ses capacités actuelles.

 

Ce faisant, le Bénin entend satisfaire, comme à l’accoutumée, à ses engagements internationaux et assumer les responsabilités qui sont les siennes en tant que membre avec le Mali de plusieurs organisations sous-régionales, régionales et internationales, d’une part, et en tant que pays assurant la Présidence de l’Union Africaine, d’autre part.

 

Béninoises, Béninois,

 

Mes chers Compatriotes,

 

En prenant cette décision, mon gouvernement est conscient de toutes les conséquences qu’elle implique. Mais notre pays peut-il rester indifférent au sort tragique de milliers d’enfants, de jeunes, de femmes et de personnes âgées sans défense, privés de liberté et vivant tous les jours sous la hantise de la peur, de l’anxiété, de l’angoisse et de l’incertitude, surtout que cette insécurité menace également tous les Etats membres de la sous région.

 

La solidarité agissante qui a toujours caractérisé les sociétés africaines exige de nous, un soutien ferme et déterminé à ce pays frère.

 

En combattant les actes de terrorisme, d’insécurité et d’intolérance religieuse au Mali, nous nous prémunissons ainsi de leur répercussion et de leur contagion dans notre sous-région pour garantir la paix et la sécurité, conditions indispensables au développement durable de nos pays.

 

C’est pourquoi mon gouvernement en appelle au peuple béninois tout entier pour que dans un élan de solidarité nationale, régionale, continentale et internationale, il apporte son soutien à cette décision en vue du respect des libertés fondamentales dont nos frères et sœurs maliens ont besoin pour rétablir dans la sécurité, la paix et la stabilité l’ordre constitutionnel, l’Etat de droit et la démocratie au Mali.

 

Epris par le respect des libertés fondamentales, notre pays a toujours pris part aux opérations de paix dans les foyers où celle-ci a été menacée. C’est le cas de notre présence au Libéria, à Haïti, en Guinée Bissau, en RDC et en Côte d’Ivoire.

 

Aux troupes béninoises en route pour cette noble mission de paix au Mali, je donne l’assurance du soutien sans faille de tout notre peuple qui les accompagne de ses prières et de ses encouragements.

 

Vive la coopération internationale !

 

Vive l’Union Africaine !

 

Vive la solidarité sous régionale !

 

Vive le Bénin !

 

Je vous remercie !

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 06:47

Natitingou.Après le ministre de l’Environnement, de l’habitat et de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo Glèlè, entendu mardi 15 janvier 2013 par la Police judiciaire dans l’affaire des fonds de construction du siège de l’Assemblée nationale, environ une dizaine de ses agents ont été interpellés hier mercredi 16 janvier. Ils ont été auditionnés pour le même dossier par la Brigade économique et financière (Bef) sous tutelle de la Police judiciaire.

 

L’interrogatoire a duré toute la journée et s’est poursuivie dans la soirée. Selon des sources proches de l’enquête, certains collaborateurs du ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè seraient placés en garde à vue après avoir été entendus. Par contre, d’autres seraient relâchés. Depuis l’éclatement de cette affaire, ce n’est pas pour la première fois que les investigations de la Police judiciaire sont orientées vers ce ministère. Les premières interpellations se sont soldées par des emprisonnements, selon le degré d’implication avéré au cours de l’enquête. A cette allure, beaucoup de personnes risquent de rendre compte à la justice. Les autorités ne sont peut-être pas épargnées.

 

AT

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:44

Kerekou3Le 16 janvier 1977, Robert Denard dit Bob, alias Bourgeaud débarque à Cotonou, à la tête d’un contingent d’environ 90 mercenaires. Soutenu par des pays africains et européens, ce coup d’Etat vise à renverser le régime marxiste-léniniste du président Mathieu Kérékou. Aujourd’hui 16 janvier 2013, cela fait 36 ans. Pendant que le peuple s’en souvient, certains témoins militaires comme civil reconstituent les faits et tirent les enseignements.

 

 Le Matinal : Quelles sont les circonstances de l’agression du 16 janvier 1977 ?

 

Le 16 janvier est une date mémorable pour tout Béninois qui est fier de sa patrie. En effet, l’ancien Dahomey appelé aujourd’hui Bénin avait déclenché un processus révolutionnaire le 26 octobre 1972. Ce processus révolutionnaire qui a recueilli l’adhésion populaire a abouti à une orientation politique dénommée Marxisme Léninisme. Cette option politique faite par le Bénin n’était pas bien perçue de l’environnement national et sous-régional. C’est cette situation qui a poussé certains citoyens béninois à commanditer cette agression sordide contre le peuple béninois. Ainsi dans la matinée du 16 janvier, on a été alerté par l’arrivée des mercenaires. Ils ont commencé par s’attaquer aux infrastructures de l’Armée et de la République. C’était une opération surprise qui pouvait réussir, si les agresseurs n’avaient pas trouvé en face d’eux une Armée déterminée. Malgré les maigres moyens dont elle dispose, l’Armée béninoise a pu défendre contre vents et marées sa Révolution chèrement acquise en 1972. C’était une brutale agression qui avait été maîtrisée. Tous les envahisseurs ont été mis en déroute. Au nombre des Forces armées qui ont combattu, il y avait entre autres les bataillons de la garde présidentielle et les unités de la gendarmerie nationale et de l’armée de terre. C’était une victoire sans précédent. On avait arraché à ces mercenaires des armements et de nombreux documents qu’on a exposés à l’ancienne ‘’Place des Martyrs’’.

 

 Que peut-on retenir des symboles et monuments érigés ?

 

 Il y a la ‘’Place du souvenir’’ qui incarne la victoire de ces soldats tués. C’est à cet endroit que sont exposés les documents, les armements saisis et les photos qui rappellent l’ampleur de l’agression.

 

 Que dites-vous de l’indemnisation des victimes ?

 

L’indemnisation des victimes et ayants-droits est un dossier qui a traîné. Tous les gouvernements qui ont passé depuis la date de l’agression ont pris à cœur cette affaire. Plusieurs Conseils des ministres se sont penchés sur ce dossier. Les décisions qui ont été prises ont permis à l’Etat d’indemniser les victimes. Je peux aussi dire qu’il y a eu transfert des dépouilles aux familles éplorées.

 

 Quelle sera la particularité de la célébration de ce jour ?

 

Ce sera une cérémonie sobre qui sera présidée par le chef d’Etat-major général des armées, le Contre-amiral, Dénis Hounsou Gbèssèmehlan. Le Haut commandement militaire va rendre ce jour 16 janvier 2013, un hommage mérité à ces vaillants soldats tombés sur le champ des batailles. Ce sera une Journée de souvenir pour tous les soldats béninois.

 

Le Général Soumanou Oké, Ancien chef d’Etat major général

 

« Je ne suis pas pour le nom « Place du souvenir » »

 

« Le 26 octobre 1972, le Bénin a fait l’option du socialisme-Léninisme. En 1975, le Dahomey est devenu République du Bénin. Ces changements n’ont pas plu à certains citoyens qui ont décidé à travers l’agression du 16 janvier 1977 de remettre en cause ce processus révolutionnaire. Mais face à la riposte de l’Armée béninoise, les mercenaires qui ont été envoyés ont échoué dans leur mission. Par rapport à la ‘’Place des martyrs’’ qui symbolise la victoire du Bénin sur les envahisseurs, c’est sous le couvert du consensus national de 1990 qu’elle a été baptisée ‘’Place du souvenir’’. Mais je ne suis pas personnellement pour ce changement, car ce sont des militaires qui sont tombés sur le champ de bataille. Ils sont des martyrs. Ce monument est érigé en leur mémoire. Mais, la ‘’Place des martyrs’’ revêt toujours sons sens car on y va chaque année pour déposer une gerbe »

 

Colonel Aristide Boni, Président de l’Amreb :

 

« Nous avons réussi à les mettre en déroute »

 

« L’agression a été une surprise. J’étais encore à Cotonou lorsqu’elle a eu lieu. A l’époque, toutes les unités militaires ont été mises à contribution pour assurer la défense des infrastructures et les installations des chaînes de radio et de télévision. Les mercenaires avaient attaqué tous les édifices de l’Armée. Ils étaient sur le point d’attaquer la présidence de la République lorsque nous avons riposté. Nous avons réussi à les mettre en déroute. Dans cette débandade, on a capturé un Guinéen. La seconde victime a été tuée sur le champ de bataille et exposée pendant longtemps au public à Cotonou.

 

Propos transcrits par Claude Ahovè.

 

Karimou Rafiatou « On a senti que les Béninois aimaient vraiment leur pays… »

 

Première femme ministre au lendemain des indépendances, Rafiatou Karimou était l’une des figures emblématiques de la période révolutionnaire de 1972 à 1989.

 

16 janvier 1977-16 janvier 2013. Il y a de cela 36 ans que les mercenaires ont agressé le Bénin. Quels étaient vos sentiments, vous qui avez vécu l’événement à l’époque ?

 

Nous avons été surpris par cette agression. On ne s’y attendait pas. Dieu étant avec nous, ça a été la déroute pour les mercenaires. C’était une agression commanditée de l’extérieur. Malheureusement, il y a de pauvres gens qui ont perdu la vie. Moi, j’étais en ce moment Chef du district rural de Houlènou, actuel Sèmè-Podji. Partout dans le pays, les gens étaient mobilisés. A Sèmè-Podji, les brigades de sécurité se sont constituées sur la voie inter-Etat Cotonou-Porto-Novo. Beaucoup de ressortissants de Sèmè-Podji qui habitaient tout le long de la plage, ont apporté chacun sa contribution à la mobilisation contre les mercenaires. Un peu partout, on surveillait le pays. Dieu merci, ils n’ont pas pu atteindre leurs objectifs, puisqu’ils n’ont pas pu atteindre la Présidence de la République. Immédiatement, certains pays africains sont venus à la rescousse du Bénin. On peut citer les Présidents Sékou Touré de la Guinée, Mouammar Kadhafi de la Libye.

 

Que s’est-il passé après ?

 

Après, vous avez vu que certains de nos compatriotes qui étaient mêlés à la chose, ont publiquement reconnu les faits. Le Premier des Béninois à la tête de l’Etat à l’époque (le Général Mathieu Kérékou) les a pardonnés. Après, ils sont devenus ses proches collaborateurs. Comme je l’ai toujours dit : c’est une grande leçon qu’il a donnée à notre peuple. Il faudrait qu’on prenne exemple sur lui.

 

Comment expliquez-vous cette forte mobilisation des populations contre les mercenaires ?

 

Il faut dire que quel que soit ce qu’on peut reprocher à la période révolutionnaire, la population était encadrée. Moi, j’ai beaucoup travaillé avec les femmes. On les sensibilisait partout dans le pays. Il y avait une conscience nationale et un patriotisme très poussé. C’est tout ceci qui a fait que les gens se sont levés pour faire bloc contre les mercenaires…

 

Des années après cette agression, est-ce que vous sentez le même esprit de patriotisme chez les Béninois ?

 

Je ne crois pas. Donc, par rapport à cela, il faudra d’abord encadrer les jeunes. Cette histoire de mon pays n’est pas enseignée. Il faudra trouver des creusets pour en parler à la jeunesse. Les gens doivent connaître l’histoire de leur pays. La période révolutionnaire fait partie de l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, dans les partis politiques, nous ne formons même plus nos militants, surtout la jeunesse. Ce qui préoccupe tout le monde, c’est comment faire pour avoir de l’argent. Aussi, faudrait-il que les femmes qui sont dans les Organisations non gouvernementales et dans plusieurs associations aillent à l’intérieur du pays pour s’entretenir avec les autres, afin que les gens prennent ce qu’ils doivent apporter à leur pays. Il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui pensent que c’est le gouvernement qui doit tout faire.

 

Quel message avez-vous à l’endroit de la classe politique et le peuple béninois, surtout que la journée du 16 janvier semble être classée aux oubliettes ?

 

Ce serait dommage qu’on classe la journée du 16 janvier. Il y a la Place des martyrs. Avec le Renouveau, on l’a débaptisée. On l’appelle aujourd’hui Place du souvenir. Quel souvenir ? Il faut expliquer aux gens ce qui s’est passé… On a fait l’école coloniale où l’on nous a enseigné l’histoire de la puissance colonisatrice. Dans notre pays, qu’est-ce qu’on enseigne aux jeunes aujourd’hui ? On ne peut pas effacer ce pan de l’histoire de notre pays. Beaucoup de gens ne savent même pas ce qu’est le 16 janvier.

 

Propos recueillis par Jules Yaovi Maoussi

 

L’appel radiodiffusé du grand camarade de lutte Mathieu Kérékou, président du gouvernement militaire révolutionnaire

 

« Militantes et militants de la Révolution populaire du Bénin. Ainsi donc, un groupe de mercenaires à la solde de l’impérialisme international aux abois, a déclenché depuis ce matin, à l’aube, une agression armée contre le peuple béninois et sa révolution, en attaquant la ville de Cotonou. A l’heure où nous vous parlons, nos unités de combat sont à pied d’œuvre et défendent avec un acharnement révolutionnaire, les points stratégiques de notre ville agressée. Nul doute que nous vaincrons, car notre cause est juste et notre peuple intrépide est invincible. En conséquence, chaque militante et militant de la révolution, où qu’il se trouve doit se considérer et se comporter comme soldat au front engagé dans un combat sacré pour sauver la patrie en danger ».

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:28

Blaise AhanhanzoLa Police judiciaire continue d’enquêter sur le dossier relatif à la mauvaise gestion des fonds alloués à la construction du siège de l’Assemblée nationale. Hier mardi 15 janvier 2013, c’est au tour de l’actuel ministre de l’environnement de l’habitat et de l’urbanisme Blaise Ahanhanzo Glèlè de s’expliquer devant les enquêteurs de la Brigade économique et financière (Bef). L’intéresse est retourné chez lui après environ une heure d’interrogatoire.

 

Dans le dossier relatif à la construction du siège de l’Assemblée nationale, la Bef a entendu hier mardi dans ses bureaux, l’actuel ministre de l’Environnement, de l’habitat et de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo Glèlè. Aucune information n’a filtré de cette audition, mais on retient que la Police n’a pas gardé l’intéressé. Le ministre de l’environnement est retourné chez lui dans la soirée. L’homme ne devrait pas s’inquiéter outre mesure, même si certains de ses proches collaborateurs, notamment son assistant et son attaché de cabinet sont retenus entre les liens de la justice au même titre que six autres présumés coupables des faits à eux reprochés. L’audition du ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè dans ce dossier, intervient après une véritable tempête. Dans ces conditions, on peut comprendre que la convocation de ce dernier par la Bef est dans la logique des choses, d’autant qu’il a hérité de ce dossier. Mieux, ses collaborateurs auraient des comptes à rendre à la justice. La démarche de la Police judiciaire a sans doute pour finalité d’interroger le ministre sur ce qu’il sait de tout ce qui s’est passé, et une fois informé des anomalies, qu’est-ce qu’il a pu faire. Ce que l’on peut dire à ce sujet et selon nos informations, c’est suite à une communication en Conseil des ministres de Blaise Ahanhanzo Glèlè, qu’il a été instruit par le Chef de l’Etat aux fins de commanditer une enquête sur le dossier. Une enquête confiée à l’Inspection générale du ministère. Elle a produit son rapport qui s’est révélé accablant pour certaines personnalités. En son temps, le ministre de l’environnement a limogé le Directeur de la réhabilitation de la ville de Porto-Novo. La suite on la connait. Celui-ci et d’autres personnes ont été placés sous mandat de dépôt après plusieurs jours de garde à vue à la Bef. Il revient de montrer que le ministre Ahanhanzo Glèlè a su prendre ses responsabilités et s’est prémuni de précautions pour ne pas paraître comme complice, ou encore pour ne pas être accusé demain de passivité et de négligence dans l’exercice de ses fonctions. C’est d’ailleurs en sa qualité de plaignant qu’il a été écouté. Ce feuilleton ne fait que commencer, et il n’est pas exclu que d’autres épisodes révèlent des implications jusque-là inconnues. C’est le moment de se demander si la commission d’enquête internationale annoncée par le gouvernement sera opérationnelle, vu que les mis en cause sont déjà déposés en prison, par voie de conséquence, appelés à se défendre des accusations qui pèsent sur elles, sans que la commission d’enquête internationale ne fasse son travail. En clair, on leur reproche des faits établis d’abord par l’Inspection générale du ministère, puis confirmés par la Police judiciaire.

 

FN

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