Fard-Alafia section Ouèmé-Plateau:Le Bureau exécutif national à la rencontre de sa base

Le Fard-Alafia existe-t-il toujours ? Quelle est sa position sur l’échiquier politique ? Le Fard-alafia est-il divisé ? Soutient-il le président Yayi Boni ? Quels sont ses rapports avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ? Voilà les interrogations auxquelles les militants du Fard-Alafia section Ouémé-plateau tenaient à avoir des réponses précises.

Véronique Gbèdo épouse Sagbo, Secrétaire générale du parti, accompagnée des membres du Bureau national ont tenté de répondre à toutes ces questions, hier dimanche 19 septembre 2010, au cours d’une rencontre avec les militants à la base du parti, à l’hôtel « Palais Oriental » de Porto-Novo. Face aux rumeurs de scission et de divergence qui minent actuellement le parti, rumeurs fortement agitées dans la presse ces derniers temps, la Secrétaire générale du parti a pris toute l’assistance de court en affirmant que le Fard-Alafia soutient toujours les actions du président de la République. Certes, le Fard-Alafia ne fait plus partie des Fcbe pour diverses raisons. Mais pour autant, il demeure un pilier de l’action gouvernementale. A la recherche d’une plus grande autonomie, voulant se restructurer par la base, le Fard-Alafia repart donc à la rencontre de ses militants les plus jeunes. « Une autonomie pour raviver le feu de l’action, car sous les cendres, il y a encore des étincelles et des braises », a tenu à préciser, le Secrétaire général adjoint, Pascal N’da Sékou. A l’instar donc des plus grands partis du pays, le Fard-alafia réitère sa détermination à s’inscrire dans la durée, à demeurer un parti autonome, surtout pourvoyeur d’idées novatrices et qui se projette dans le futur.

Crise au sein du Fard-Alafia : La secrétaire générale sur la sellette

Une observation attentive de la vie interne de ce grand parti qui faisait jusqu’alors la fierté et l’honneur de notre démocratie, montre que les crises qui le secouent proviennent essentiellement de l’immaturité politique de certains de ses responsables au sommet le plus élevé. S’ils avaient la moindre formation politique, ils devraient avoir compris que leur principale mission est d’œuvrer au rayonnement de leur parti, ce qui passe par la consolidation de ses bases et le rassemblement des militants, quel qu’en soit le prix. C’est d’ailleurs ce que stipule l’article 5 des statuts du Fard-Alafia et il faut l’avoir lu pour s’en convaincre. Malheureusement, sous notre soleil d’emprunt, rares sont « les responsables politiques » qui se sentent le devoir de connaître les statuts et le règlement intérieur qui régissent la formation politique dont ils se prétendent Secrétaire général même à titre intérimaire. Depuis le 03 avril 1994, date de sa création, le Fard-Alafia, à travers sa déclaration de Politique générale, ses statuts et son Règlement intérieur, est resté constant. Parti de gauche, le Fard-Alafia est de la Social démocratie. Il l’a toujours affirmé et la composition de son Bureau exécutif national le prouve. Au lieu d’un Président, le Parti est dirigé par un Secrétaire général. Ce n’est donc pas un parti entreprise où les militants sont à la dévotion d’un chef tout puissant qui réfléchit et décide à la place des autres. Le Fard-Alafia est un parti de masse. Et l’article 6 de ses statuts précise bien l’égalité de tous les militants en droits et en devoirs ; toute confiscation du Parti par un individu ou groupe d’individu en son sein ou en dehors est contraire aux statuts. Mais à quoi assistons-nous ? La Secrétaire générale par intérim et un groupuscule décident unilatéralement et sans réunir le Bureau exécutif national, ni aucune autre instance de désaffilier le parti de l’alliance Fcbe. Avant cet acte, la Secrétaire générale, de son propre chef, prend un poste de Trésorière Générale au sein du bureau de campagne d’un probable candidat à l’élection présidentielle et là encore sans se référer à aucune instance statutaire. Chose plus grave encore ; la Secrétaire générale par intérim et ses acolytes ont résolument décidé de faire main basse sur les décisions du dernier conseil national tenu le 4 juillet 2009 à Parakou. Ce conseil national avait prescrit des tâches capitales et urgentes dont la plus importante est la convocation du 5ème congrès ordinaire prévu pour se tenir à Dassa-Zoumè. Depuis le 4 juillet 2009 jusqu’à ce jour, Mme Véronique Gbèdo n’a jamais voulu convoquer une réunion du Bureau exécutif national pour ainsi déférer aux instructions formelles du Conseil National. Elle a usé tout le temps de dilatoires, d’intrigues et de sournoiseries pour faire trainer les choses jusqu’à la veille des élections présidentielles et déclarer malhonnêtement comme elle en a l’habitude que le parti prend telle ou telle direction. Dans sa pseudo lettre de retrait du Fard-Alafia des Fcbe, la Secrétaire Générale par intérim prétend que sa décision a été prise sur demande de la base et lors d’une réunion du Bureau Exécutif National. La vérité est que sur un bureau de 31 membres, elle n’a invité le 21 août à Parakou que 09 personnes y compris elle –même et une procuration qu’ils étaient incapables d’exhiber et dont le présumé auteur a d’ailleurs contesté l’authenticité. Pourquoi Madame Gbèdo, pour cette réunion, a-t-elle sélectionné 9 personnes en excluant les 22 autres membres ? A-t-on jamais vu le Fard-Alafia fonctionner ainsi ? Pourtant, Madame Gbèdo n’est Secrétaire Général du Fard qu’à titre intérimaire. Pour l’histoire, c’est après la démission du Ministre Batoko, Secrétaire Général élu, que Gbèdo, alors Secrétaire Générale adjointe a été chargée de liquider les affaires courantes jusqu’à la tenue d’un nouveau congrès.

Madame Gbèdo est intérimaire et un intérim ne dure pas plus de trois mois. Et puis, elle affirme agir sur demande de la base. De quelle base parle t-elle ? En dispose t-elle une ? si oui pourquoi a-t-elle refusé en 2007 d’être candidate au titre du parti, aux élections législatives ?

Toutes les agitations de Gbèdo et sa clique se justifie uniquement par la recherche effrénée des prébendes et des positions avantageuses. Si hier, elle avait été nommée Ministre ou autre chose semblable, elle n’aurait jamais rien fait de tout ce qu’elle manigance aujourd’hui.

Les prébendes et les « postes juteux » constituent l’unique motivation de la plupart de Ces soi-disant responsables politiques sans aucun égard pour les militants dont ils prétendent défendre les intérêts. Les agissements de la bande à Gbèdo relèvent ni plus ni moins de l’indiscipline caractérisée et de la haute trahison. En se débattant, tel le diable dans l’eau bénite, Madame Gbedo et ses acolytes pensent vendre du riz aux Chinois et de la Vodka aux Russes. Que la chance leur sourie.

A.T