Ils étaient très nombreux dans la matinée de ce jeudi 16 septembre 2010, les militants de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, (Cstb) et du Syndicat des travailleurs de l’administration centrale des finances, (Syntracef) à répondre présent à un sit-in organisé au ministère de l’intérieur, pour protester contre les sorties médiatiques des partisans de Yayi Boni à propos de la disparition d’Urbain Dangnivo.
Selon eux, ces interventions, loin de les rassurer, semblent légitimer les disparitions au Bénin. Aussi, s’insurgent-ils contre le mutisme du gouvernement face à l’insécurité grandissante qui prévaut dans notre pays. A les en croire, cet état de chose est la conséquence de la politique d’escalade et de gestion opaque du régime en place. En conséquence, ils exigent par la voix de leur secrétaire général, Gaston Azoua, que la cellule de crise mise en place pour élucider la disparition de Dangnivo, prenne toutes les dispositions pour retrouver sain et sauf leur camarade. Mieux, ils exhortent le gouvernement à mettre en place un numéro vert afin que les populations puissent alerter les forces de sécurité au cas où elles retrouveraient le disparu.
Ils exigent par ailleurs, que les partisans du régime en place cessent les actes de terreur qu’ils mènent dans nos villes et campagnes. En réponse à ces doléances, le directeur de cabinet dudit ministère, Abassy Alley Ibrahim a rassuré les manifestants de leur engagement à retrouver le disparu. « Nous sommes engagés autant que vous pour retrouver notre cher compatriote Urbain Dangnivo », a-t-il affirmé. « La preuve, nous avons déjà mis en branle toutes les unités de la Gendarmerie et de la Police pour le retrouver », rassure Abassy Alley, qui sollicite la constante contribution des manifestants et des populations afin de conjuguer les efforts pour obtenir les résultats escomptés.
Claude Ahovè (Coll)