Le juge français refuse de suivre le non-lieu du Juge Angelo Houssou et renvoie son verdict au 18 Septembre prochain
Les non-lieux prononcés par le juge béninois Angelo HOUSSOU le vendredi 17 mai dernier sur les dossiers tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat contre le Président béninois Boni YAYI ne changent rien au cours de la procédure d’extradition de Patrice TALON, le présumé commanditaire de ces coups. Le Juge de la Cour d’Appel de Paris ayant statué ce mercredi 22 mai 2013 a purement et simplement mis en délibéré le dossier. Il l’a renvoyé pour le 18 septembre 2013 pour des raisons de complément d’informations.
Patrice TALON reste sous contrôle judiciaire en France. C’est la conséquence de la décision rendue ce mercredi 22 mai 2013 vers le cours de 13 heures, heure locale, par le juge français de la Cour d’Appel de Paris ayant à charge la conduite du dossier d’extradition de Patrice TALON sur Cotonou à la demande de la partie civile, constituée par Boni YAYI. A l’issue de l’audience de ce mercredi 22 mai 2013, le juge français a purement et simplement renvoyé son verdict pour la demande d’extradition de Patrice TALON au 18 septembre 2013. Une décision qui retient Patrice TALON dans les liens du contrôle judiciaire dont il fait l’objet en France depuis décembre 2012. En effet, le juge français fonde sa décision sur la nécessité d’informations complémentaires dont il a besoin et que doit lui apporter la partie civile sur les pièces relatives aux lieux et preuves des infractions, les peines encourues par les présumés coupables, le projet de révision de la constitution du Bénin, la preuve de la ratification par le Bénin de la convention de New-York contre la torture et autres traitements cruels inhumains et dégradants. Comme il est aisé de le constater, le juge français ne s’est donc pas laissé influencer par la décision de non-lieu rendue par son homologue béninois, le juge Angelo HOUSSOU, sur les mêmes affaires le 17 mai 2013. La prudence montrée dans l’examen de ce dossier par la Cour d’Appel de Paris procède de son souci de réunir tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité. Ainsi, les analyses sur la toxicité des médicaments du crime par le FBI, analyses confirmées par ToxLab, un laboratoire français sont entre autres des pièces complémentaires mises à la disposition de la justice française et qui devront peser sur la suite de la décision du juge. Le suspense reste encore grand dans ce dossier dont il faut en attendre des rebondissements. En tout état de cause, la Cour d’Appel de Paris par ce renvoi de sa décision attiédit la joie des amis de TALON qui se basant sur le jugement de non-lieu rendu par le juge béninois Angelo HOUSSOU attendait le coup de grâce du côté de la justice française. Patrice TALON reste sous contrôle judiciaire en France.
Darius DAGBA