1 mars 2012
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Dans la nuit du mardi 28 février 2012, un incendie s’est déclaré au marché Gbégamey de Cotonou vers 23h30 et a occasionné d’énormes dégâts matériels. Beaucoup de hangars sont complètement consumés, mais aucune perte en vie humaine n’a été constatée. Les causes de l’incendie restent jusqu’à présent inconnues. Aux dires des usagers dudit marché, l’incendie qui vient de porter un énorme coup à l’activité économique de ces nombreuses dames du marché Gbégamey, s’est produit, il y a exactement trois ans et c’était aussi dans le même mois de février. Mais les causes, affirment-ils ne sont jamais élucidées. Les femmes ne font que subir les conséquences néfastes de ce drame répété sans une enquête bien menée afin de démasquer les auteurs et exiger réparations et remboursements. Le phénomène est devenu fréquent et cela inquiète vraiment, ont laissé entendre les victimes rencontrées sur les lieux. A en croire dame Houènoussi DOSSOUGOUIN, responsable du marché, cet incendie dont les dégâts peuvent être estimés à plus 300 millions de francs, serait un coup monté pour nuire à sa réputation. Car, poursuit-elle, depuis que je suis responsable de ce marché, certains m’ont toujours prise pour leur adversaire et leur ennemie et le courant ne passe pas très bien entre nous, a-t-elle ajouté. Ils ont tenté de me faire partir, mais en vain, jusqu’à ce qu’on aille aux élections où j’étais reconduite à la tête du bureau dirigeant du marché, a-t-elle précisé. L’élection s’est tenue, il y a environ une semaine et déjà un incendie du genre se déclare. Cela pourrait bien expliquer le fait. Mais je ne peux rien affirmer à l’heure où nous parlons, a-t-elle souligné. Le comportement des gardiens reste suspect et suscite beaucoup d’interrogations, a-t-elle laissé entendre, car comment comprendre qu’ils se seraient opposés aux jeunes du quartier et aux sapeurs-pompiers d’éteindre le feu, sous prétexte que des voleurs se glisseraient dans le marché pour aller piller. Alors que eux gardiens, ils ne faisaient apparemment rien pour maîtriser le feu, poursuit-elle, car, ce travail n’est pas de leur ressort. Mais, du coté des gardiens, les avis divergent. Ils s’inscrivent en faux. « Nous, nous sommes restés dans la logique selon laquelle, malgré l’ampleur de l’incendie, nous devons assurer la sécurité des biens et empêcher les bandits de saisir cette occasion pour voler les biens laissés par les bonnes dames », ont-ils soutenu. C’est peut-être ce qui est mal compris des uns et des autres qui voient que nous en avons pour quelque chose dans cet incendie-là. Nous avons au contraire joué notre partition pour éteindre le feu, a affirmé Ignace AKOUEDENOUNDJE, chef des gardiens du marché. Pour preuve, certains petits bandits sont actuellement au commissariat de Cadjehoun, car surpris entrain de dérober certains objets laissés par les commerçantes. En ma qualité de responsable des gardiens, poursuit-il, j’ai ordonné à deux hommes parmi nous de rester au portail pendant ce temps, les autres et moi-même sommes restés à l’intérieur pour éviter que le pire se produise, a-t-il précisé. L’origine serait ailleurs et probablement au niveau des bonnes dames elles-mêmes, car elles ont des habitudes très compromettantes, a-t-il ajouté. En effet, dit-il, elles préparent dans le marché et allument des feux qu’elles ne prennent toujours pas la peine d’éteindre. Une des femmes aurait peut-être oublié d’éteindre son feu, qui serait peut-être à la base de l’incendie, a déclaré M. AKOUEDENOUNDJE, sans pour autant être affirmatif et donner des précisions. Le flou et l’imbroglio persistent sur l’origine de l’incendie. Seules des enquêtes pourront situer les uns et les autres sur les vrais auteurs et les mobiles de l’incendie. Bérenger HESSOU (Stagiaire) L’autorité municipale promet de démasquer les auteursLa délégation de la mairie de Cotonou dépêchée hier sur les lieux du drame, s’est indignée que ce marché ait connu le même sort d’il y a exactement trois ans. Le deuxième adjoint au maire qui a conduit cette délégation n’écarte pas du tout l’hypothèse que la cause de cet incident peut bien être d’origine criminelle. A entendre ses propos, le marché de Gbégamey qui dispose pourtant de huit (8) gardiens pour y assurer sa sécurité et celle des biens, ne peut pas être constamment confronté à ce problème. C’est pourquoi, il promet de saisir aussitôt les services compétents afin que toute la lumière soit faite pour démasquer les auteurs de ce drame répétitif. Fulbert Favi |