Tensions sociales dans l’administration publique : Emmanuel ZOUNON dénonce la manipulation des femmes et des enfants à des fins inavouées

Discours du SG de l’UNSTB aux assises du CNPFT

Les évènements d'actualité dans notre pays dominés par les tensions sociales dans l'administration publique ont fini par accoucher difficilement la reprise des cours dans les écoles et collèges en grève, après avoir pris en otage les femmes et surtout les écoliers, les élèves. Les femmes ont été utilisées à l'occasion des assemblées générales à des fins inavouées. Les écoliers et les élèves ont été privés d'école très facilement pour faire aboutir des revendications sans fin. S'il a été facile de manœuvrer les femmes et particulièrement les enfants, c'est parce que les femmes ne sont pas aux commandes des organisations syndicales. Un autre produit accouché pendant les tensions sociales, c'est le SMIG relevé de 31625 F à 40.000 F, soit une augmentation de 26,48% alors que l'indice de traitement des salaires dans la fonction publique est relevé depuis 2010 de 25%. De toute évidence, alors que le secteur privé est considéré comme la machine à créer de la richesse et d'emplois, le relèvement du niveau de salaire est peu incitatif. Contrairement à la tendance observée dans les autres pays, l'Etat béninois paye bien les salariés de l'administration publique. Cet état de choses encourage les demandeurs d'emploi à aller plus vers l'administration publique que vers le secteur privé ou à s'engager dans l'entrepreneuriat. L'administration publique béninoise devient dès lors un secteur refuge où on peut gagner de l'argent facilement même sans avoir travaillé, développant la culture de la paresse et de l'oisiveté. Les tensions sociales actuelles ont permis à ceux-là de s'illustrer dans leur prouesse de vivre aux dépens de l'administration publique. Aucune Nation ne peut se construire dans la paresse et dans l'oisiveté de ces bras valides. Les femmes, et les jeunes enfants objets d'instrumentalisation pour des revendications par certains travailleurs d'aujourd'hui auront des difficultés à résoudre le problème de développement de notre jeune Nation. L'UNSTB ne cautionnera jamais une telle situation. C'est pourquoi, à la faveur de la présente cérémonie commémorative, et tirant leçon des tensions sociales qui agitent l'administration publique, au nom de ma Confédération Syndicale, je voudrais mettre en garde le gouvernement contre les contraintes découlant du prolongement du calendrier scolaire. Ces contraintes sont injustifiées pour les enseignants non-grévistes. En effet, en vertu des articles 3 sur la souveraineté et 33 sur le devoir de la profession qui protège ceux qui vont à l'école avant d'indiquer le caractère constitutionnel des écoles privées à l'article 14 et qui représentent environ aujourd'hui 45% de la population scolaire, l'Etat à l'obligation d'encourager tous qui travaillent. Mieux, toutes les classes d'examen du secteur public ont vaqué normalement à leurs activités et tous les enseignants des classes en situation de pratique (examen professionnel) sont toujours au poste. A bon piège, les points de recensement des grévistes plébiscitent presque tout le monde à l'école. Au total, plus de 90% des enseignants sont restés à l'école pendant toute la période de grève. Face à ses données scientifiques et constitutionnelles, il ne serait envisagé aucune prorogation de l'année scolaire, la minorité qui à perdu le temps en instrumentalisant les âmes innocentes doivent se mettre aux pas rythmés de la majorité pour accomplir son devoir pour lequel il est payé. Et c'est cela la légalité constitutionnelle.»

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