Avec les derniers développements connus par l’affaire dite de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois, Boni Yayi, plusieurs éléments permettent de croire à une possible extradition de Patrice Talon par la justice française.
D’abord, les auditions réalisées par le juge d’instruction; en tout cas, eu égard aux différents procès-verbaux des personnes mises en cause dans le dossier, on retientqu’aucun d’eux n’a nié les faits à eux reprochés. Tout au moins, l’ordonnance du juge d’instruction ne prête nullement à confusion. Ils ont tous faits des aveux laissant croire qu’ils ont été contactés; seulement, ils déclarent n’avoir pas entrepris ces initiatives dans l’intention d’attenter à la vie du chef de l’Etat. Ensuite, la question des preuves. Pendant longtemps, les pro-Talon ont chanté sur tous les toits que le Bénin n’était pas en mesure de fournir les preuves face aux accusations portées contre le sieur Patrice Talon et compagnies. La Cour d’appel de Paris, si on s’en tient juste aux documents qu’elle détient, a aujourd’hui suffisamment de preuves dans ce dossier ; de preuves qui vont permettre aux juges français de trancher en toute objectivité cette affaire de tentative d’empoisonnement du président béninois en exercice; une affaire qui a commencé par lasser tout le monde. Enfin, il faut dire que dans le même ordre d’idées, on a distillé dans l’opinion que l’Ofpra ne pouvait en aucun cas émettre d’avis favorable sur la destination Bénin. A savoir que cet observatoire, dans l’avis recherché par la justice française sur les bonnes qualités de la démocratie béninoise allait simplement la vitrioler. Mais l’observatoire français a surpris tout le monde en faisant un travail de fourmi qui lui a permis de coter la Bénin. Somme toute, le juge français a suffisamment d’éléments en sa possession qui prouvent le bien-fondé de la demande de la parte béninoise. Dans ces conditions, on comprend bien pourquoi certains compatriotes pensent désormais que l’extradition de Patrice Talon est possible. Soit qu’il pourra être sommé par le juge français le 23 octobre de venir répondre dans son pays natal des faits dont il est accablé.
Laurent Akouêyikou, L'Informateur