Casimir KPEDJO
Le Directeur général de la Soneb, Assouma Karim, a entretenu les journalistes hier sur le thème «La Soneb et la satisfaction des besoins de la clientèle: quels moyens pour quelle mission». Selon ses explications, sa société a besoin de 100 milliards de Fcfa d'ici à 2012 sans quoi elle descend aux enfers..
Le Directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), Assouma Karim, a expliqué hier les nouvelles réformes qu'il a engagées pour redresser sa société. «Entre 2009 et 2012, la Soneb doit recouvrir 100 milliards de Fcfa sans quoi cette société rejoint celle de l'énergie en route vers la ruine», dixit le conférencier. Cotonou et ses environs ont besoin à eux seuls de 60% de ce montant soit 60 milliards de Fcfa. De quels moyens disposent la Soneb pour recouvrir ce montant? A la question, le Dg a estimé que sa société se doit d'assurer la viabilité économique et financière. Ce qui implique la couverture des charges du service de l'eau. Et la pilule amère que va tenter de servir aux consommateurs béninois, est la révision tarifaire dans le secteur de l'eau.
A en croire le Dg de cette société, la Soneb se doit de recourir à une tarification juste et équitable pour pouvoir réunir les moyens financiers nécessaires au remboursement des emprunts qu'elle va opérer pour faire face à ses nouveaux défis. «Les seuls moyens en notre possession pour faire face à ce besoin financier résident dans l'actualisation du système de tarification», explique M. Karim. Le tarif moyen actuel de vente est évalué à 372 Fcfa le m3 et ne couvre qu'une partie des charges réelles du service de l'eau (environ 86% du prix de revient), a-t-il renchéri. Les robinets de la Soneb sont fermés à Cotonou Faire sa toilette, aller au besoin, faire la cuisine ou boire simplement de l'eau potable est devenu un calvaire pour les populations de Cotonou-Ouest depuis le mardi 30 juin dernier. Pour cause, l'inondation de la station de traitement d'eau de Godomey-carrière dans la commune d'Abomey-Calavi a contraint la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) à fermer ses robinets. Conséquence, les populations de Cotonou-Ouest sont dépourvues de l'eau potable.
Depuis le mardi 30 juin, aucune gouttelette d'eau potable ne jaillit plus des robinets de Mènontin, de Vèdoko, Kouhounou et autres. Il s'agit en effet des consommateurs alimentés par la station de pompage de Godomey-carrière. Dans l'impasse, les populations sont obligées de se rabattre sur les eaux en sachet de 25 Fcfa communément appelées ‘'Pure Water''. Les plus nantis boivent les eaux minérales. A la conférence de presse d'hier au Cic, le directeur général de la Soneb, Assouma Karim, a donné des explications sans toutefois préciser la date encore moins l'heure à laquelle l'eau potable va rejaillir des robinets de ses clients de Cotonou-Ouest. Pour le conférencier, la crise est circonstancielle. Elle est liée aux travaux de reconstruction de la voie de Godomey. «La pression des travaux, fait que les canaux d'écoulement des eaux pluviales sont bouchés. L'eau cherchant une issue, a trouvé refuge à la station de traitement d'eau de Godomey-Carrière», sont entre autres explications données par le conférencier.