Déclaration du ministre Kint Aguiar : «Je demeure le Sg du Madep»

Bientôt six mois, jour pour jour, que Kint Aguiar, le secrétaire général du Madep, a pris, contre vents et marrées, les rênes du ministère de la fonction publique et de la fonction publique. Plusieurs rumeurs et supputations tendancieuses ont été agitées sur son appartenance ou non à son parti d’origine qui s’oppose au régime du changement. Tous les maux ont été utilisés pour qualifier l’entrée au gouvernement du SG/Madep. Mais après un long silence, le ministre Kint Aguiar sort enfin de son silence et confond ses détracteurs.

« ...Les aboiements des chiens n'ont jamais empêché la caravane de passer... ». Voici la phrase choisie par Kint Aguiar, le secrétaire général du Mouvement africain pour la démocratie et le Progrès (Madep), aujourd'hui ministre du travail et de la fonction publique (MTFP), pour répondre aux rumeurs et autres supputations qui ont eu cours à propos de son entrée au gouvernement le 27 octobre 2008.

Parlant du doute qui pourrait exister à propos de son appartenance à son parti d'origine, Kint Aguiar martèle qu'il demeure bel et bien le secrétaire général du Madep. Pour lui, l'essentiel est ailleurs et cet essentiel est plus important que tout ce qui se raconte sur sa personne. L'essentiel pour Kint Aguiar est entre autres, l'évaluation objective qu'on pourrait faire de l'an III de la gouvernance du président de la République et plus particulièrement dans le secteur du travail et de la fonction publique.

L'essentiel pour lui, c'est aussi le bilan que l'on peut faire de ses six mois passés à la tête du département ministériel à lui confié. Ce département ministériel est généralement considéré, avec une certaine inquiétude et espoir à la fois, au regard de sa mission fondamentale qui est : « la définition et la mise en œuvre de la politique de l'Etat en matière de travail et de la fonction publique. »

Le ministre Kint Aguiar voit à travers la nouvelle dynamique induite par le régime du Dr Boni Yayi, un triple objectif que sont : la valorisation des ressources humaines grâce au renforcement continu de leurs capacité, faire de la fonction publique béninoise une véritable administration de développement et enfin, la modernisation de l'administration du travail.

De profondes réformes au MTFP

Plusieurs actions ont été entreprises depuis l'avènement du régime du changement pour rendre plus performant, le monde du travail au Bénin. Certaines de ces actions sont achevées et d'autres sont en cours. Au nombre des actions, on peut citer entre autres, l'élaboration d'un nouveau statut général de la fonction publique et la mise en place à brève échéance, d'un Système intégré de gestion des ressources humaines (Sigrh); l'élaboration d'un véritable document de politique nationale de recrutement ; l'élaboration et la mise en œuvre d'une véritable politique nationale de formation continue des agents de l'Etat ; la restauration des bonnes pratiques administratives grâce à la lutte conséquente contre le laisser-faire et le laisser-aller dans la fonction publique ; le versement des agents dits occasionnels de l'administration publique en agents contractuels de l'Etat...

Au titre de l'année 2009, le plan de travail annuel (Pta) est déjà adopté. Au nombre des actions, le reversement de 22 500 agents dits occasionnels en agents contractuels de l'Etat sur environ 30.000 personnes concernées ; le recrutement de plus de 400 agents permanents de l'Etat au profit du ministère en charge du développement dans le cadre de la chaîne programmation, planification, budgétisation des services (Ppbs)...

Pour relever les défis, le ministre annonce l'accélération des réformes structurales et organisationnelles en vue d'améliorer le dispositif de gestion des ressources humaines à travers le nouveau système de gestion à faire démarrer. Et pour y arriver, le ministre dit compter sur l'engagement et la disponibilité des cadres et agents de son ministère.

Cécil Ahouélété ADJEVI